À la fin du XIXe siècle, Gustave Courbet est le premier à célébrer la Franche Comté même s’il représentera aussi magistralement Étretat et la Normandie. Sur 900 œuvres, Courbet en a peint 300 en Franche-Comté dont la plupart sont des paysages. Il est surtout le seul artiste à avoir donné à notre région une notoriété internationale.
« Pour peindre un pays, il faut le connaître. Moi, je connais mon pays, je le peins. Ces sousbois, c’est chez moi ; cette rivière, c’est la Loue ; celle-ci, c’est le Lison ; ces rochers, ce sont ceux d’Ornans et du Puits-Noir. Allez-y voir et vous reconnaîtrez tous mes tableaux ».
Les grands espaces calmes du premier plateau du Jura sont entaillés par les vallées de la Loue et du Lison qui ont creusé des gorges vertigineuses. Quelques chênes solitaires multiséculaires habillent le paysage, « … un paysage fort insignifiant » comme l’affirme E. de la Redollière, dans Le Siècle du 3 septembre 1857. Il est vrai que le paysage n’était pas alors le sujet principal de l’artiste :
dans Un Enterrement à Ornans, les falaises calcaires de la Roche du Mont et du Château ne constituent qu’un décor naturel. Sur une toile monumentale de près de sept mètres de long, sont alignés trente-six personnages vêtus de noir, paysans et bourgeois, venus se recueillir dans le cimetière autour d’un mort anonyme. Courbet veut faire de cette grande composition réaliste une peinture d’histoire, conférant à une scène banale une signification universelle.
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